NO MEANS NO vise à autonomiser les femmes en situation de handicap pour qu’elles puissent vivre une vie libre de violence, par le biais de l’autodéfense féministe. Le projet réunit sept organisations partenaires de Belgique, France, Allemagne et Pologne.
Vivant à l’intersection du sexisme et du validisme, les femmes en situation de handicap sont plus souvent confrontées à la violence et à la discrimination que les femmes valides ou les hommes en situation de handicap. Elles indiquent qu’en moyenne, les violences qu’elles vivent durent plus longtemps et ont un impact négatif plus important que les violences à l’égard d’autres groupes. Leur accès au soutien et à la protection est souvent rempli de barrières, ce qui inclut des professionnel·le·s qui manquent de savoir et, dans le cas de la violence conjugale, la dépendance de la victime de son agresseur. Quand les femmes en situation de handicap portent plainte, elles reçoivent deux fois plus souvent un service insatisfaisant que les femmes valides. Et malgré tout cela, elles résistent à la violence et à la discrimination, souvent avec succès.
NO MEANS NO veut rendre visible et renforcer la résistance et les ressources individuelles et collectives des femmes en situation de handicap.
Au cours de deux ans (janvier 2020 à décembre 2021), nous agirons dans quatre domaines:
- Plus de 30 formatrices d’autodéfense féministe – présentant des degrés variables de capacité – recevront une formation pour pouvoir travailler avec des femmes, tous handicaps confondus. Lydia la Rivière Zijdel, une formatrice en arts martiaux et autodéfense, activiste pour les droits des personnes handicapées, partagera son expérience et ses savoir-faire en cinq modules de formation.
- Les formatrices formées organiseront à partir de juin 2020 des ateliers d’autodéfense féministe pour les femmes en situation de handicap. Ces ateliers peuvent être proposés aux services pour personnes en situation de handicap et aux femmes elles-mêmes, notamment à celles qui vivent avec un handicap physique ou une maladie chronique ou avec un handicap intellectuel, ainsi que les femmes malentendantes et malvoyantes. En total, nous visons la formation de plus de 800 femmes en situation de handicap.
- Pour atteindre les femmes en situation de handicap qui ne peuvent pas participer aux ateliers, nous produirons quatre formats d’un guide de sécurité: une version imprimée en Facile à lire et à comprendre, une vidéo avec sous-titres et traduction en langue de signes, une version en ligne accessible aux lecteurs d’écran et une audiodescription. Chaque format sera disponible respectivement en quatre langues et cinq langues de signe. Vous pouvez nous aider à rendre ces guides pertinents pour les femmes en situation de handicap en partageant votre réussite.
- Pour sensibiliser le grand public et les professionnel·le·s aux violences faites aux femmes en situation de handicap, les partenaires du projet organiseront des événements et activités tout au long du projet. Consultez notre agenda pour voir s’il y a un événement près de chez vous.